vendredi 21 février 2014

RVER : risques d’amendes et fardeau administratif pour les PME

La loi sur les régimes volontaires d’épargne retraite (RVER) entrera en vigueur le 1er juillet 2014. Cette dernière obligera les employeurs de 5 employés et plus à offrir un régime de retraite collectif.

Voir le tableau des amendes sur le blog de Socium

lundi 2 décembre 2013

Pourquoi ne pas verser l’augmentation de salaire dans le régime de retraite?

Avez-vous déjà calculé le montant net que procure une augmentation de salaire?

Lire la suite de cet article rédigé par notre division commerciale pour le site socium.ca

mercredi 25 septembre 2013

Régime de retraite collectif; Une stratégie de gestion attrayante pour la génération Y

Source : conseiller .ca 18 septembre 2013 | Auteur: Jonathan Ledoux        


Le défi : gérer les Y
Gérer les travailleurs de la génération Y[1] est un défi d’actualité. Je vous propose donc une série d’articles qui vous donnera plusieurs méthodes pour favoriser la mobilisation des employés et augmenter leur productivité au travail.
5 conseils qui font leurs preuves
Voici les 5 conseils les plus couramment relayés en gestion des Y:
  1. Faites-leur part de vos commentaires régulièrement.
  2. Donnez-leur des objectifs à court terme, assortis d’une petite récompense.
  3. Demandez leur avis, ils se sentiront valorisés et fourniront plus d’efforts.
  4. Offrez-leur de l’information et laissez-les arriver aux résultats en les coachant.
  5. Faites-les grandir dans l’entreprise en leur confiant de nouvelles responsabilités.
… et 3 autres pistes à exploiter
Le mentorat en entreprise, les promotions horizontales et les formations sur mesure selon les intérêts de vos employés sont aussi de bons moyens de favoriser la rétention et la productivité de la génération Y.
Le régime de retraite, une stratégie de gestion active
La génération Y consomme beaucoup et économise peu. En outre, les régimes de retraite privés et gouvernementaux sont de moins en moins généreux, voire souvent absents.
Aider vos employés à préparer leur avenir peut donc s’avérer une stratégie de premier plan dans la gestion de vos ressources humaines.
Rappelons quelques caractéristiques intéressantes des régimes de retraite:
  1. Certains régimes permettent à l’employeur de cotiser sans augmenter sa masse salariale.
  2. Dans ces cas, la somme déposée n’est pas considérée comme avantage imposable.
  3. Les cotisations sont très flexibles.
  4. Les sommes versées sont nettes, c’est-à-dire sans impôt ni autre retenue à la source.
  5. La cotisation peut être reliée au profit, favorisant ainsi la rentabilité de l’entreprise.
Lier l’univers traditionnel à celui du jeu vidéo!

Un des concepts de gestion de la génération Y, dite Nintendo[2], suggère de s’arrimer à l’univers des jeux vidéo.
Je vous propose donc deux plans de gestion efficaces de la génération Y.

Plan de gestion # 1: poche d’or et « super pouvoir »
Vous avez déjà joué à des jeux vidéo d’aventure ou de sports? Vous avez sans doute noté qu’après un court laps de temps, vous atteignez des objectifs simples et obtenez une récompense. Il peut s’agir d’une poche d’or permettant d’acheter une arme plus puissante au prochain tableau, ou d’un super pouvoir qui vous avantage par rapport à vos adversaires.

Sur le marché du travail, cela pourrait se traduire par la mise en place d’objectifs réalisables à court terme, assortis d’une petite cotisation au régime de retraite. Ceux-ci remplacent alors les gros objectifs annuels assortis d’un fort boni. Ce concept demande plus de gestion, mais rapportera davantage en productivité et en rétention d’employés.

Mode d’emploi
Je suggère aux gestionnaires:
  • de mettre en place des objectifs annuels, en lien avec la vision de la direction;
  • de fixer ensuite avec l’employé concerné des objectifs à plus court terme (mensuels ou bimensuels).
La réussite de ces objectifs à court terme doit mener à l’atteinte de l’objectif annuel visé par la direction. Chaque fois que l’objectif à court terme est atteint, le gestionnaire verse un montant déterminé dans le régime de retraite de l’employé, sans que celui-ci ait à cotiser.
Avantages pour l’employeur :
  1. Le suivi plus constant lui permet d’atteindre ses objectifs et facilite la rétroaction régulière.
  2. La mobilisation de l’employé est accrue, puisqu’il participe à l’élaboration de ses objectifs.
  3. Les récompenses périodiques motivent davantage les employés qu’une récompense annuelle.
  4. Les récompenses versées n’augmentent pas la masse salariale; l’employé se retrouve à gagner davantage qu’en obtenant un boni annuel versé en salaire.
Avantages pour l’employé:
  1. Il a son mot à dire sur ses objectifs.
  2. Il prépare sa retraite sans y cotiser, permettant un enrichissement de son patrimoine.
  3. Il reçoit un montant net plus élevé (sans impôt déduit), accélérant son enrichissement.
  4. Son emploi est plus motivant puisqu’il obtient des rétroactions et des récompenses plus régulières.
Cette méthode d’utilisation active d’un régime de retraite est en fait un vecteur de productivité, de rétention et d’engagement des employés plus performant que sa forme traditionnelle.

 

Plan de gestion # 2: à venir!
Ne manquez pas Jouons en ligne pour gagner plus vite, mon second concept de gestion active des Y via le régime de retraite.

[1] La génération Y regroupe des personnes nées approximativement entre la fin des années 1970, ou début des années 1980 (selon les sociologues) et le début des années 2000.
[2] Nintendo, marque de la célèbre console et des jeux vidéo affectionnés par la génération Y.

Jonathan Ledoux est diplômé en administration de l’Université de Sherbrooke. Passionné par les PME, il crée en 2012 avec un partenaire d’expérience Socium, une entreprise de services financiers. On peut le joindre à jonathan.ledoux@socium.ca.                                          

vendredi 16 août 2013

Soins de santé : les coûts ont atteint un palier

14 août 2013, source conseiller.ca


L’utilisation accrue de médicaments coûteux et une main-d’œuvre vieillissante augmenteront les coûts de soins de santé qui ont néanmoins atteint un palier en 2012.

Selon un sondage mené par Towers Watson, l’ensemble des dépenses des employeurs en soins de santé à l’égard de leurs employés ont augmenté de seulement 2,1 % l’année dernière, comparativement à 2,7 % en 2011 et bien en deçà des augmentations supérieures à 10 % que l’on a connues il n’y a pas si longtemps.

D’après le sondage, le facteur de tendance pour les coûts des médicaments est de -0,2 % alors que, pour les soins dentaires, il est de 1,3 % de 2011 à 2012.

Wendy Poirier, chef du secteur Santé et assurance collective chez Towers Watson au Canada a expliqué que l’expiration récente des brevets de plusieurs médicaments d’origine prescrits fréquemment fait en sorte que les employeurs bénéficient des résultats de l’utilisation accrue de médicaments génériques dont les coûts sont considérablement moindres.

« Ils profitent aussi des avantages de stratégies de gestion des régimes de médicaments qui réduisent les pertes et augmentent l’efficacité, ainsi que de l’effet de caractéristiques avantageuses de conception de régime telles que l’accès hâtif à des soins dentaires préventifs », a-t-elle dit.

On s’attend à une modération soutenue du coût des soins de santé au cours des 24 prochains mois, compte tenu des baisses prévues des prix des médicaments génériques et de la mise en place de nouvelles mesures de gestion. Toutefois, l’utilisation accrue de médicaments coûteux combinée à une main-d’œuvre vieillissante commencera à ramener les augmentations de coûts vers leur tendance historique, souligne Mme Poirier.
 
Médicaments onéreux
Towers Watson constate que les médicaments de spécialité coûteux constituent un domaine qui « nécessite une attention particulière ». Les médicaments de spécialité ou biologiques sont généralement utilisés par moins de 5 % des employés, mais représentent de 15 à 25 % des dépenses totales en médicaments.

« En fait, on s’attend à ce que, au cours des trois à cinq prochaines années, l’utilisation de médicaments de spécialité ou biologiques représente au moins 30 % du coût des régimes de médicaments », affirme Christiane Bourassa, conseillère principale du secteur Santé et assurance collective de Towers Watson à Montréal.

La tendance à la hausse relativement aux dépenses en soins de santé autres que les médicaments couverts par des régimes d’employeur est un autre sujet de préoccupation pour les promoteurs de régimes.

Autres services
D’après les résultats du sondage, le coût de ces demandes de règlement, qui comprennent généralement des services tels que des traitements de physiothérapie, de chiropratique et de naturopathie dans le cadre des régimes offerts aux employés et aux retraités, a augmenté de 6 % entre 2011 et 2012.
 
« Ces services peuvent constituer une partie importante d’un programme de mieux-être, mais s’ils ne sont pas gérés de façon appropriée, ils peuvent augmenter indûment les coûts relatifs aux employés et aux retraités, étant donné les effets du vieillissement des participants et la tendance des gouvernements à réduire les services couverts en vertu de leurs programmes », constate Mme Bourassa.

Revoir sa stratégie
Mme Poirier ajoute que les employeurs peuvent élargir leur champ d’action et examiner la façon dont les stratégies de santé et productivité destinées à la main-d’œuvre pourraient contribuer au contrôle des coûts des médicaments, des frais dentaires et des autres protections.

« Alors que les employeurs ont ajouté des éléments de prévention et de soutien à leurs protections de base, il leur faudra s’appliquer davantage à comprendre les facteurs de coûts et à mettre en œuvre des mesures précises pour gérer les coûts actuels et futurs, affirme-t-elle.

« La substitution obligatoire par des médicaments génériques, des limites et des restrictions quant aux médicaments délivrés, des stratégies de substitution thérapeutique, des listes de médicaments couverts, des réseaux privilégiés de fournisseurs et des comptes de soins de santé se sont toutes avérées des stratégies efficaces pour assurer la viabilité des régimes de soins de santé. »
Au total, 193 organisations comptant environ 875 000 employés et retraités de tous les grands secteurs d’activité et régions du pays ont participé au sondage.

mardi 6 août 2013

REER collectif: l'ACCVM veut éliminer les retenues à la source

L'Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCMV) souhaite que, dans son prochain budget, le gouvernement fédéral élimine les retenues à la source, comme les contributions au Régime de pension du Canada (RPC) et à l'assurance emploi (AE), sur les cotisations faites par un employeur ou un employé à un REER collectif.

« Éliminer les retenues à la source sur les cotisations à un REER collectif diminuera les dépenses des entreprises, surtout celles des petites entreprises qui constituent la majorité des utilisateurs de REER collectifs», écrit l'ACCVM dans une lettre au Comité permanent des finances de la Chambre des communes dans le cadre des Consultations prébudgétaires 2013.

Selon l'organisme, l'adoption d'une telle recommandation diminuerait les recettes fiscales d'environ 50 M$. Cette mesure permettrait toutefois d'augmenter l'épargne-retraite des Canadiens et permettrait de réduire les dépenses des petites entreprises.

« Ces entreprises auraient alors plus d'argent à investir dans leur croissance ou la création d'emploi, écrit l'ACCVM. De plus, l'élimination des retenues à la source encouragera les entreprises à offrir ces régimes à leurs employés, ce qui diminuera les dépenses gouvernementales nécessaires pour satisfaire les besoins financiers des retraités.»
source:06.08.2013 - 09:50 - Finance et Investissement


mardi 11 juin 2013

Quatre risques qui guettent les régimes CD

 


CONFÉRENCE DE MONTRÉAL – Le fardeau de la sécurité financière des gens à la retraite se déplace peu à peu sur les épaules des clients eux-mêmes dans les pays industrialisés, selon Anna Cristina D’Addio, économiste à la division des politiques sociales de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

La situation précaire des systèmes de retraites des pays industrialisés est exacerbée par le vieillissement de la population, la crise financière et la transformation du marché de l'emploi. En réaction à cette situation, plusieurs employeurs misent désormais sur les régimes de retraite à cotisation déterminée (CD) plutôt qu'à prestation déterminée (PD). Voici certains défis liés à ce changement de régime, dont ont fait état des conférenciers à la 19e Conférence de Montréal, lundi.

Risque d'investissement

L'adoption de régime CD accroît le risque d'investissement sur les marchés financiers. « Comment la performance des marchés financiers va-t-elle toucher le revenu de retraite des gens? La crise financière a montré que les pertes peuvent être très importantes », a dit Anna Cristina D'Addio.

Un corolaire du risque d'investissement est la possibilité qu'un client choisisse mal son contrat de rente viagère auprès d'une institution financière, une fois qu'il sera arrivé à la retraite. Par exemple, en Grande-Bretagne, en magasinant sa rente, un client disposant du même montant à investir peut constater un écart de 39 %, selon Joanne Segars, chef de la direction de la National Association of Pensions Funds.

« Acheter une rente est un événement unique irréversible qui ne peut être corrigé avec le temps », a souligné Joanne Segars. Cette situation accroît le risque lié à la gestion du risque de longévité pour le client.

Risque de revenu inadéquat


L'importance du revenu de retraite obtenu par un client est directement proportionnelle à la contribution qu'il aura versée durant sa vie active, d'après Anna Cristina D'Addio. Le risque est donc que l'épargne initiale du client dans un régime à CD soit insuffisante pour lui assurer un revenu adéquat.

Les régimes CD offrent toutefois beaucoup de flexibilité pour que les retraités modulent leurs revenus de retraite en fonction de leurs nécessités. « À 85 ans, vous n'avez pas les mêmes besoins de revenu que lorsque vous avez 65 ans. La consommation n'est pas aussi élevée », a soutenu Tony Lally, président de l'Association des caisses de retraite de l'Australie.

Selon Tony Lally, plusieurs retraités australiens ont tendance à vivre seulement avec les revenus de placement du capital qu'ils ont accumulé dans leur régime CD, sans toucher au capital : « La difficulté que les retraités doivent surmonter est que ces revenus de placement sont vraiment faibles. »

Risque d'inefficacités du régime

En général, plus le régime à cotisation déterminé a un actif sous gestion élevé, plus ses frais de gestion sont faibles, constate Edward Palmer, professeur d'économie de l'assurance sociale, à l'Université Uppsala en Suède. Cela incite plusieurs pays qui ont adopté massivement les régimes CD à favoriser le regroupement de régimes CD, selon des conférenciers.

Risques socio-économiques

Les régimes CD posent certains risques de financement de retraite pour certaines cohortes de la population qui connaissent des périodes de chômage ou qui doivent s'absenter du marché du travail en raison d'un congé parental, a noté Anna Cristina D'Addio.

« Toutefois, les régimes CD offrent certains avantages. Ils sont plus flexibles. Ils peuvent être déplacés facilement, ce qui accroit la mobilité de la main-d'œuvre. Et, ils sont plus faciles à planifier et financer pour les employeurs », a ajouté Anna Cristina D'Addio.
 
Source: Guillaume Poulin-Goyer, Finance et investissement

mercredi 8 mai 2013

Québec dépose un projet de loi sur les RVER

Le gouvernement Marois a déposé un projet de loi créant les régimes volontaires d’épargne-retraite (RVER) pour les travailleurs qui n’ont pas de régime d’employeur.

La ministre du Travail, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la Régie des rentes du Québec (RRQ), Agnès Maltais, a affirmé que les RVER « représentent un outil intéressant dans la mesure où ils sont collectifs, volontaires et permettent des économies d’échelle ».
Il s’agit d’un outil « supplémentaire et efficace » qui permet d’acquérir une meilleure sécurité financière à l’âge de la retraite.

« Trop de travailleurs n’ont pas assez d’épargne quand ils arrivent à la retraite, ajoute Mme Maltais. Il faut les aider à aller au-delà des revenus de base des régimes publics. »

À compter de janvier 2014, les quelque 90 000 entreprises d’au moins cinq employés, qui n’offrent actuellement aucun régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou compte d’épargne libre d’impôt (CELI) pour lequel une retenue sur le salaire est effectuée ou aucun régime de pension agréé, auront deux ans pour se conformer à l’obligation d’offrir un RVER à leurs employés.
Une fois cette étape franchie, le choix d’adhérer ou non à un RVER demeurera la responsabilité de chaque travailleur.

Cotiser 2 % au départ
Québec affirme que le taux de cotisation par défaut sera de 2 % à la date d’entrée en vigueur du régime et augmentera graduellement au cours des années suivantes. L’employé a néanmoins la possibilité de modifier ses cotisations en fonction de sa capacité d’épargner.

De plus, s’il change d’entreprise, l’employé pourrait conserver les sommes accumulées dans son régime ou les transférer dans un autre.

Côté employeur, le gouvernement déclare que les RVER sont « simples, économiques, faciles à gérer et propices à la rétention des employés ». Le faible coût de gestion de ces régimes devrait les rendre encore plus intéressants, ajoute Québec dans son communiqué.

« Avec la mise en place des RVER, nous souhaitons lever les deux obstacles qui empêchent habituellement les travailleurs d’épargner, soit la discipline de cotiser régulièrement et la gestion des sommes accumulées », a conclu Mme Maltais.

Administration du régime
Ce seront des tiers, comme des gestionnaires de fonds d’investissement, des sociétés de fiducie et des assureurs de personnes qui administreront les RVER.

L’Autorité des marchés financiers devra délivrer une autorisation à chaque administrateur pour l’enregistrement du régime auprès de la RRQ. Cette dernière sera chargée de la surveillance des régimes et s’assurera du respect de la loi.

La Commission des normes du travail, pour sa part, verra à ce que tous les employeurs concernés offrent ces régimes à leurs employés dans les délais prévus.

Rappelons que le gouvernement libéral précédent avait proposé de créer des RVER.