vendredi 16 août 2013

Soins de santé : les coûts ont atteint un palier

14 août 2013, source conseiller.ca


L’utilisation accrue de médicaments coûteux et une main-d’œuvre vieillissante augmenteront les coûts de soins de santé qui ont néanmoins atteint un palier en 2012.

Selon un sondage mené par Towers Watson, l’ensemble des dépenses des employeurs en soins de santé à l’égard de leurs employés ont augmenté de seulement 2,1 % l’année dernière, comparativement à 2,7 % en 2011 et bien en deçà des augmentations supérieures à 10 % que l’on a connues il n’y a pas si longtemps.

D’après le sondage, le facteur de tendance pour les coûts des médicaments est de -0,2 % alors que, pour les soins dentaires, il est de 1,3 % de 2011 à 2012.

Wendy Poirier, chef du secteur Santé et assurance collective chez Towers Watson au Canada a expliqué que l’expiration récente des brevets de plusieurs médicaments d’origine prescrits fréquemment fait en sorte que les employeurs bénéficient des résultats de l’utilisation accrue de médicaments génériques dont les coûts sont considérablement moindres.

« Ils profitent aussi des avantages de stratégies de gestion des régimes de médicaments qui réduisent les pertes et augmentent l’efficacité, ainsi que de l’effet de caractéristiques avantageuses de conception de régime telles que l’accès hâtif à des soins dentaires préventifs », a-t-elle dit.

On s’attend à une modération soutenue du coût des soins de santé au cours des 24 prochains mois, compte tenu des baisses prévues des prix des médicaments génériques et de la mise en place de nouvelles mesures de gestion. Toutefois, l’utilisation accrue de médicaments coûteux combinée à une main-d’œuvre vieillissante commencera à ramener les augmentations de coûts vers leur tendance historique, souligne Mme Poirier.
 
Médicaments onéreux
Towers Watson constate que les médicaments de spécialité coûteux constituent un domaine qui « nécessite une attention particulière ». Les médicaments de spécialité ou biologiques sont généralement utilisés par moins de 5 % des employés, mais représentent de 15 à 25 % des dépenses totales en médicaments.

« En fait, on s’attend à ce que, au cours des trois à cinq prochaines années, l’utilisation de médicaments de spécialité ou biologiques représente au moins 30 % du coût des régimes de médicaments », affirme Christiane Bourassa, conseillère principale du secteur Santé et assurance collective de Towers Watson à Montréal.

La tendance à la hausse relativement aux dépenses en soins de santé autres que les médicaments couverts par des régimes d’employeur est un autre sujet de préoccupation pour les promoteurs de régimes.

Autres services
D’après les résultats du sondage, le coût de ces demandes de règlement, qui comprennent généralement des services tels que des traitements de physiothérapie, de chiropratique et de naturopathie dans le cadre des régimes offerts aux employés et aux retraités, a augmenté de 6 % entre 2011 et 2012.
 
« Ces services peuvent constituer une partie importante d’un programme de mieux-être, mais s’ils ne sont pas gérés de façon appropriée, ils peuvent augmenter indûment les coûts relatifs aux employés et aux retraités, étant donné les effets du vieillissement des participants et la tendance des gouvernements à réduire les services couverts en vertu de leurs programmes », constate Mme Bourassa.

Revoir sa stratégie
Mme Poirier ajoute que les employeurs peuvent élargir leur champ d’action et examiner la façon dont les stratégies de santé et productivité destinées à la main-d’œuvre pourraient contribuer au contrôle des coûts des médicaments, des frais dentaires et des autres protections.

« Alors que les employeurs ont ajouté des éléments de prévention et de soutien à leurs protections de base, il leur faudra s’appliquer davantage à comprendre les facteurs de coûts et à mettre en œuvre des mesures précises pour gérer les coûts actuels et futurs, affirme-t-elle.

« La substitution obligatoire par des médicaments génériques, des limites et des restrictions quant aux médicaments délivrés, des stratégies de substitution thérapeutique, des listes de médicaments couverts, des réseaux privilégiés de fournisseurs et des comptes de soins de santé se sont toutes avérées des stratégies efficaces pour assurer la viabilité des régimes de soins de santé. »
Au total, 193 organisations comptant environ 875 000 employés et retraités de tous les grands secteurs d’activité et régions du pays ont participé au sondage.

mardi 6 août 2013

REER collectif: l'ACCVM veut éliminer les retenues à la source

L'Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCMV) souhaite que, dans son prochain budget, le gouvernement fédéral élimine les retenues à la source, comme les contributions au Régime de pension du Canada (RPC) et à l'assurance emploi (AE), sur les cotisations faites par un employeur ou un employé à un REER collectif.

« Éliminer les retenues à la source sur les cotisations à un REER collectif diminuera les dépenses des entreprises, surtout celles des petites entreprises qui constituent la majorité des utilisateurs de REER collectifs», écrit l'ACCVM dans une lettre au Comité permanent des finances de la Chambre des communes dans le cadre des Consultations prébudgétaires 2013.

Selon l'organisme, l'adoption d'une telle recommandation diminuerait les recettes fiscales d'environ 50 M$. Cette mesure permettrait toutefois d'augmenter l'épargne-retraite des Canadiens et permettrait de réduire les dépenses des petites entreprises.

« Ces entreprises auraient alors plus d'argent à investir dans leur croissance ou la création d'emploi, écrit l'ACCVM. De plus, l'élimination des retenues à la source encouragera les entreprises à offrir ces régimes à leurs employés, ce qui diminuera les dépenses gouvernementales nécessaires pour satisfaire les besoins financiers des retraités.»
source:06.08.2013 - 09:50 - Finance et Investissement